Septembre en Or : À la rencontre de Clément OHLMANN
LEURS COMBATS NOUS ÉMEUVENT ALORS ON A POUR HUMBLE MISSION DE LES METTRE À L'HONNEUR.
Nous sommes en plein mois de septembre qui est une campagne thématique autour de la sensibilisation aux cancers pédiatriques. Dans ce sens nous allons accueillir le mercredi 27 septembre à 18h00 à la Maison des Associations, 6 Cour des Alliés, la pièce de théâtre « Léo » par la compagnie la Belle Histoire qui raconte l'histoire d'un jeune collégien (3ème) apprenant l’arrivée d’un cancer dans sa vie.
L'occasion de partir à la rencontre tout au long du mois des différents acteurs de la troupe !
Bonjour pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas ?
Je suis Clément OHLMANN, comédien professionnel, j’ai 26 ans, né à Lille. J’ai fait les cours Florent de 2015 à 2017 et les Ateliers FERNANDEL de 2017 à 2019. Depuis 2020 je joue « après la fin » de Dennis KELLY dans la compagnie Kyrnéa et depuis 2021 j’ai rejoint « La Belle Histoire » pour le projet de « Léo ».
Comment vous est venue cette passion pour le théâtre ?
Il n’y a pas eu de déclic mystique, de révélation cosmique ou autre. La scène, le plateau sont les seuls endroits où je m'octroie une pleine liberté. Jouer une situation, bosser à travers de l'échange pur et honnête, c'est ce qui me fait vibrer.
Pouvez-vous nous parler de votre compagnie : « La Belle Histoire » ?
C’est une belle et vieille compagnie, dynamique, toujours à la recherche d'échanges, de possibilités d’apprendre aux petits comme aux grands que certains sujets considérés comme tabous ou sensibles ne le sont pas vraiment et qu’en parler peut changer toute la perception qu’on se faisait de la chose. Et puis son catalogue de spectacles montre aussi qu’elle a aussi son arc, un vrai élan à divertir avec des pièces riches, rythmées, hilarantes, touchantes.
Le mois de septembre est une campagne thématique importante pour notre association avec « Septembre en Or » qui sensibilise à la lutte contre les cancers pédiatriques, forcément cela fait écho à votre travail ?
Oui évidemment, on a déjà eu l’occasion plusieurs fois de jouer pour des jeunes atteints de cancer, et ces dates là ont une saveur particulière.
On se doit dans ces moments-là, encore plus que d’accoutumé, de tout donner pour ces jeunes qui vivent et affrontent, avec un courage si puissant et si rare, quelque chose d’abominable. Leurs histoires nous touchent, leurs combats nous émeuvent alors on a pour humble mission de les mettre à l'honneur.
Justement dans le cadre de ce mois phare, le Comité a fait appel à vous pour une représentation de « Léo » le 27 septembre prochain à la Maison des Associations dès 18h30, pouvez-vous nous parler de la pièce ?
Léo est un jeune comme nous avons tous été ou sommes toujours. Il voit ses potes, subit l’école et les profs, se dispute avec ses parents, embête son petit frère. Parce qu’à 15 ans, on a envie de croquer la vie à pleines dents et malheureusement la vie prendra un autre sens pour Léo quand il apprend qu’il est atteint d’une leucémie.
La pièce se déroule sur une temporalité assez large dans laquelle on a le temps de voir Léo en forme, puis décliner physiquement jusqu’à l’annonce de la maladie. On peut voir la peur que cela vient créer chez Léo, de ne plus être comme les autres, qu’on l’oublie, et puis de mourir tout simplement. Mais on peut voir aussi que le cancer impacte tout l’entourage proche, les réactions surprotectrices de la mère, les maladresses émotionnelles du père, la jalousie du petit frère qui se voit mis de côté. Et puis on remarque chez les amis deux façons différentes de réagir : on accompagne ou on fuit.
Cette pièce tire la sonnette d’alarme sur l’importance de la solidarité dans la maladie, que l’amour a une influence non négligeable sur la rémission et le combat du malade.
Qu’est ce qui vous a plu dans ce projet ?
Tout ce que je viens de dire dans la question d'avant.
Pourquoi était il important de mettre en lumière l’arrivée du cancer chez l’enfant ?
Parce qu’il est rare qu’on vive le cancer d’un copain pendant le temps d’école. Et vu que le cancer pédiatrique est rare, personne n’en parle, personne ne sait comment réagir et ça peut amener à un rejet de la personne malade, à son isolement. Et les conséquences peuvent être terribles
Si vous aviez un message à faire passer à nos lecteurs pour leur donner envie de venir voir la pièce ?
Venez vivre une pièce qui ferra écho pour les plus grands aux peurs légitimes que peuvent ressentir un parent, à l’importance de la communication et de la solidarité. Et puis pour les plus jeunes, venez voir cette pièce pour comprendre que le cancer est une chose terrible mais c’est un aléa de la vie, que le cancer n’est pas contagieux et que quand on a un copain et qu’on l’aime bien, et bien on reste avec lui aussi dans les moments compliqués.
