À la veille des 20 ans des Jonquilles, rencontre avec les chercheurs financés qui seront présents !

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LE FINANCEMENT DE LA LIGUE A PERMIS DE METTRE EN PLACE UN PROJET EN COLLABORATION

 

Chaque année les caisses locales du Crédit Agricole, en partenariat avec les MFR, Gemouv et la MSA se mobilisent pour collecter des fonds au profit de notre Comité. Ils proposent ainsi à la vente des jonquilles sur les marchés ainsi qu'aux entreprises sous la forme de vases. Plus de 200 000 € ont déjà pu être collectés et ont permis de financer les travaux de chercheurs locaux. Cette année est une année spéciale puisque l'opération fête ses "20 ans", l'occasion d'en apprendre un peu plus sur les travaux de Nicolas BOISGERAULT et Nicolas LEPAREUR, chercheurs qui seront présents pour la soirée prévue demain soir pour l'occasion.

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1. Bonjour, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

 

N.B : Je travaille au Centre de Recherche en Cancérologie et Immunologie Nantes Angers (CRCI2NA). C’est un laboratoire qui regroupe 13 équipes (environ 400 personnes). Dans mon équipe, nous étudions les cancers thoraciques et plus particulièrement le mésothéliome qui est un cancer de la plèvre (tissu qui entoure les poumons) dû à l’amiante.

 

N.L : Je suis ingénieur-chercheur en chimie au sein de la radiopharmacie du Centre Eugène Marquis. Je fais également partie de l’équipe METHER du laboratoire NuMeCan de l’INSERM. Nous étudions les nouvelles molécules pour le traitement des cancers digestifs et notamment les cancers du foie.

 

2. Parlez-nous un peu de la thématique de votre projet – lien avec la cancérologie

 

N.B : L’objectif de mon projet est de comprendre et de modifier le micro-environnement tumoral.

 

Nous étudions différents types de cellules normales présentes dans les tumeurs :

- Les cellules immunitaires : cellules normales mais dont le rôle immunitaire dysfonctionne lorsqu’on les retrouve dans une tumeur, elles peuvent donc devenir pro-tumorales
- Les cellules endothéliales : elles forment les vaisseaux sanguins et aident notamment la tumeur à grossir grâce à l’afflux de sang
- Les cellules stromales : elles donnent à la tumeur sa structure et jouent un rôle de soutien pour la survie tumorale

 

Pour notre projet, nous utilisons l’approche virothérapie, c’est-à-dire l’utilisation de virus atténués dits « oncolytiques » capables de cibler les cellules tumorales sans endommager les cellules saines. On utilise notamment le virus de la rougeole et celui de de la vaccine (variole de la vache) pour infecter les cellules tumorales et ainsi réactiver le système immunitaire.

 

Ce travail est réalisé en utilisant des cellules tumorales dérivées de patients, mais aussi du sang de donneurs sains (EFS). Nous réalisons des tests immunitaires ou de toxicité chez la souris mais nous utilisons également des modèles de tumeurs en 3D (des "boules" constituées de cellules tumorales, on parle alors de "sphéroïdes"), ou bien des morceaux de tumeurs obtenus à partir de prélèvements effectués au bloc opératoire.

 

N.L : Nous travaillons actuellement sur un projet déjà initié il y a quelques années. Il s’agit de peptides (un peptide est un polymère formé d'acides aminés, qui sont les constituants des protéines) radiomarqués développés pour l’imagerie et le traitement du cancer du foie (CHC) qui est le 3ème cancer le plus mortel et le 6ème en termes d’incidence.

 

En France, 60 % des cancers du foie sont dus à l’alcool ou à une mauvaise alimentation. Il y a environ 4 000 nouveaux cas par an.
Nous avons identifié des récepteurs spécifiques de la tumeur et développé des biomolécules capables d’identifier les cellules tumorales et non pas les cellules saines.

 

Nous travaillons sur des molécules qui servent à relier le peptide et l’isotope radioactif ; nous les testons pour ensuite garder les biomolécules les plus performantes, en termes de marquage et de stabilité. Nous travaillons en lien avec l’équipe de Sandrine CAMMAS-MARION à l’ENSCR et mettons ensuite en place des tests répétables, in vitro et in vivo.

 

3. Expliquez ce que vous a permis le financement de la Ligue

 

N.B : Le financement de la Ligue a permis de mettre en place un projet en collaboration une équipe de l’unité MOBIDIC à Rennes qui est experte sur les cellules stromales (Dr Roulois et Dr Mourcin). Faire collaborer 2 équipes n’est pas toujours simple mais ce financement permet d’initier des travaux.

 

N.L : Le financement de la Ligue a permis d’accueillir Baptiste TAFFOUREAU au sein de l’équipe de Sandrine CAMMAS-MARION, ce qui a permis d’entamer plus rapidement la réalisation d’expériences ainsi que l’achat des produits indispensables pour la recherche en médecine nucléaire (consommables, lignées cellulaires…).

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